CLERMONT 19 – 12 BIARRITZ

On pouvait s’attendre à une bonne performance des auvergnats en réaction au dernier match de TOP 14 à domicile contre le Stade Français. Les biarrots quant à eux devaient se jauger après les quatre derniers résultats négatifs en championnat.

Côté Clermont, encore un match gagné à domicile, mais que ce fut laborieux. La conquête a parfois été défaillante, notamment en mêlée fermée à l’image du joueur  Debaty, pilier gauche ou pilier droit. On retiendra surtout ce changement de stratégie dans la gestion du jeu par les n°9, coïncidant avec la sortie de David SKRELA à la 47ème minute et avec un score de 19 à 06 pour les « jaunards ». Le N°10 Clermontois avait bien alterné le jeu en attaquant la ligne adverse, pour ouvrir des espaces comme sur le seul essai du match, en jouant en pivot sur des jeux de relais, contact passe et enfin en maintenant les adversaires sous pression avec un jeu au pied très haut. Autant JAMES avait été déterminant lors de son entrée contre le Stade Français, autant il va déjouer contre les basques avec un jeu au pied imprécis rendant les ballons à l’adversaire. De même, avec des mauvais choix comme ce ballon de contre-attaque non exploité alors que quatre partenaires s’étaient redistribués. Le bilan comptable des auvergnats est toujours aussi impressionnant en ce qui concerne les matchs à domicile mais les statistiques des ballons perdus et des pénalités concédées vont certainement faire réagir le staff  avant le déplacement à AGEN. Les auvergnats ont beaucoup de potentiel mais leur manque de maîtrise dans plusieurs secteurs du jeu et ça risque de leur coûter des points dans l’avenir…

Côté Biarritz, un petit point ramené qui fera certainement beaucoup de bien au compteur mais surtout à la tête. En effet les basques avaient les clés en main avec une bonne mêlée et une bonne défense. Mais ils ont commis trop d’erreurs individuelles et collectives offrant des points trop facilement à leurs adversaires du jour. Ainsi ce lancement de jeu au large dans leurs 22m dès l’entame du match après la récupération du coup d’envoi (23min.), montre le manque de maîtrise des deux demis qui mettent immédiatement leur collectif sous pression avec un EN-AVANT !!

Les Clermontois en ont profité pour inscrire le seul essai du match sur une succession de pick & go, de jeu dans la défense et d’une erreur individuelle d’un joueur basque qui sort de la ligne ouvrant ainsi la porte pour le plongeon dans l’en-but de NAKAITACI. De même, on retiendra le comportement de Damien TRAILLE, qui malgré son expérience tombe dans le panneau de la provocation du talonneur auvergnat CABELLO. Il laisse ses copains à quatorze à 10 minutes de la mi-temps.
Les points positifs sont toutefois très nombreux, une mêlée souvent dominatrice, une volonté de se maintenir dans le camp adverse poussant l’adversaire à la faute en allant chercher le point de bonus défensif. Cette volonté offensive sur les ballons rendu par les clermontois aurait pu être récompensée. Il y aura des regrets sur un des derniers ballons de récupération. Les biarrots ratent-là une situation de surnombre à cinq contre deux qui aurait du finir en terre promise offrant un match nul et surtout un point supplémentaire. Le prochain déplacement à Grenoble face à une équipe joueuse, s’appuyant sur un excellent buteur ne sera pas facile surtout pour les FRILEUX…

 

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STADE FRANÇAIS 28- 24 TOULOUSE

Ce match était capital pour les Parisiens au niveau comptable. Une défaite et ils entraient dans la zone de relégation. Une victoire et ils restaient en milieu de tableau. Les Toulousains eux, pouvaient prendre la deuxième place aux Clermontois, mais on a senti que leur objectif étaient de réussir leur entame contrairement au dernier match de HCUP en Italie. La titularisation de William SERVAT en lieu et place de Virgile LACOMBE prouvait la volonté du Staff de mettre des leaders au milieu de jeunes joueurs.

Côté parisien on est passé par plusieurs stades au niveau de la qualité du jeu, de la confiance et de la constance dans l’effort. Les errements de la défense individuels ou collectifs apparus à Grenoble allaient ressurgir. La volonté de produire du jeu des deux demis en venant attaquer la ligne toulousaine allait porter ses fruits. Un bon début de match avec de la maîtrise dans l’occupation du terrain, du réalisme sur les temps forts comme l’essai sur mêlée, alors que les toulousains étaient à quatorze avec un score pour Paris de 14 à 03 à la 25ème minutes. Puis s’en suit un gros trou noir de 15 minutes où ils vont encaisser un 15 à 0 qui assommerait bien d’équipes. Des faiblesses défensives sur les premiers placages, une passivité étonnante sur un petit côté après une mêlée où pas moins de quatre joueurs sont passés en revue par Vincent Clerc.Les Parisiens marquaient le pas. La redistribution des joueurs et le pressing dans les zones proches des regroupements fut en retard jusqu’à la sanction de l’essai de Edwin MAKA. Cette défense allait souffrir encore en deuxième mi-temps. À l’image de l’essai de Clermont la veille, le joueur PLISSON sortait de la ligne défensive et ouvrait un espace dans lequel s’engouffrait l’ailier toulousain MATANAVOU pour un essaiimparable. Mais c’était sans compter sur la technique individuelle du placage de l’ailier Fidjien NAYASAVELU. Ce placage est à montrer dans toutes les écoles de rugby comme modèle d’intervention sur l’homme et sur le ballon dans une phase de placage à la poursuite.
Offensivement les Parisiens y ont crus, FILLOL et PLISSON ont mis de la pression sur la défense toulousaine en lâchant peu de ballon, en attaquant la ligne, en poussant l’adversaire à la faute. Les deux essaisdes 20 dernières minutes étaient la preuve d’une confiance et d’une volonté retrouvée. Le deuxième essai était bien construit avec un jeu en duel dans un petit côté, un jeu de relais pour retrouver le centre du terrain, une libération rapide et enfin un jeu à hauteur pour aller entre les poteaux. Les Parisiens sont allés chercher leur victoire et ils l’ont bien mérité.

Côté toulousain, bien sur, beaucoup de frustration, ils pensaient pouvoir gagner ce match, mais le début avec un manque de discipline et les erreurs individuelles en fin de match allaient leur coûter très cher.
La conquête a toujours été la fondation nécessaire aux victoires toulousaines, sur ce match ils ont été perturbés en touche (ballon perdu à 5m) et bousculés en mêlée sur le premier essai (carton jaune POUX). L’indiscipline, dès le début du match, leur a coûté 6 points, les erreurs individuelles en fin de deuxième mi-temps offrirent la victoire aux parisiens. Comme souvent c’est en jouant que le Stade Toulousain était le plus dangereux. C’est une culture qui est bien entretenue toute la semaine par un travail en opposition. L’exploit individuel de Vincent CLERC n’était pas du au hasard mais à la qualité de la technique individuelle du joueur. Le deuxième essai était bien amené par une succession de jeu auprès, ou de jeu en duel dans la défense à partir de regroupements, la redistribution des défenseurs parisiens était de plus en plus difficile, les percutions de William SERVAT et de Edwin MAKA ont fini le travail. Le Stade Français a gagné parce que les toulousains se sont arrêtés de jouer et ils ont payé leurs erreurs de communication, comme sur l’essai de FILLOL après un maisentente de NYANGA et POITRENAUD. Mais aussi pare leurs insuffisances en défense individuelle ou collective comme sur l’essai de PARISSE, avec trois placages manqués au départ de l’action. Les toulousains devront réagir sur le prochain match en jouant leur rugby de mouvement face à un METRO RACING dont la redistribution défensive laisse parfois à désirer, exemple à Grenoble avec les trois essais encaissés.

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