Lors de cette 7ème journée du TOP 14, j’ai observé des difficultés pour les équipes  à  mettre en place leur jeu offensif. Les occasions de marque sont nées d’erreurs défensives individuelles, comme sur l’essai de MC ALISTER, ou collectives à l’image des essais de Clermont/Stade Français. J’ai retenu une nouvelle fois que le match pouvait basculer sur une décision arbitrale à la 80’ comme sur la dernière pénalité offerte aux Bayonnais.

 

CLERMONT 28 / STADE FRANÇAIS 25 :

Ce fut juste !…

Deux choses m’ont frappé sur ce match. D’abord, les essais ont souvent été marqué sur de grosses erreurs défensives. Le manque de maîtrise dans la gestion offensive pour Clermont et dans la gestion de fin de match pour Paris peuvent expliquer le score serré au coup de sifflet final.

Clermont ne fait pas un bon match et ce n’est pas le premier depuis le début de la saison. Une grosse erreur de redistribution en défense avec trois joueurs qui restent sur le petit côté face à un adversaire, cela laisse plus d’espace sur le grand côté.  Le puissant ailier parisien Vuidravuwalu n’a fait qu’une bouchée de ce cadeau et a permis d’aboutir au premier essai parisien.
Dans le secteur offensif  les « jaunards » ont eu des difficultés par le manque de ballon en conquête et dans la finition des coups, à l’image de l’essai refusé de Skrela. Ils ont produit beaucoup de temps de jeu mais leurs actions se sont souvent terminées par une erreur individuel. Je pense que le staff a dû corriger ses troupes à la mi-temps en revenant à un jeu plus simple; conquête et conservation des avants avec une finition par le jeu au pied de Brock James (2 drops). C’est simple et bien fait !!!

Le Stade Français n’avait pas de pression et c’est souvent très positif pour une équipe qui doute. Leur réussite est venue des erreurs de l’adversaire en première mi-temps, d’actions individuelles (l’ailier fidjien transperce le premier rideau par trois fois) mais aussi de la performance de leur conquête.On a vu une équipe parisienne prendre des initiatives, résolument tournée vers le jeu mais parfois trop comme en fin de match. Des difficultés sont  apparues dans le secteur défensif en début de match. Les joueurs ont été souvent aspirés par le ballon notamment proche des zones de ruck. Pour exemple, lors du premier essai de Clermont, les 5 joueurs parisiens trop proches du ruck ont permis, en une seule grande passe clermontoise, la traversée de Skrela qui joue un duel relayé par Cudmore, avant l’essai de Domingo.
Les stadistes auraient pu gagner ce match, mais je pense que la gestion des dernières minutes par le trio (9-10-15) a manqué de lucidité et de lecture. Une mauvaise utilisation du jeu au pied et des contre-attaques souvent hasardeuses ont maintenu le groupe parisien sous pression dans son camp.

Côté arbitrage, on peut regretter le manque d’intervention en mêlée du trio arbitral, notamment sur les postures de Debaty, l’entraineur auvergnat Vern Cotter, lui, s’en est rendu compte et a vite fait revenir Kotze.

 

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TOULOUSE 32 / TOULON 9 :

C’est gagné, sans plus.

Les conditions de jeu étaient difficiles avec une pluie fine qui arrosait le gazon du stadium. Les toulousains ont alterné le bon et le moins bon mais ils ont tenté de faire du jeu à l’image de Huget, sur une attaque classique, claquant le ballon pour Clerc, à la barbe de l’ailier varois Smith. Ils seront récompensés suite à une bonne lecture de la défense toulonnaise défaillante dans ses placements sur touche. Lors du premier essai, Jean Marc Doussain n’avait plus qu’a porter le ballon  pour fixer Fred Michalack seul face à lui et un Luke Mc ALISTER  tranchant. Toulouse a été solide sur les bases avec  jeu offensif encore approximatif, certains privilégiant l’action individuelle à la construction collective.

Les toulonnais ont eu peu de choses à se mettre sous la dent, si ce n’est l’occasion de Messina sur un magnifique jeu au pied de Fred Michalak par-dessus le 1er Rideau. En défense les joueurs de la rade avaient oublié quelques armes : agressivité, combat,1er plaquage, discipline… Ainsi sur le premier essai du Stade, certains joueurs sont restés un peu trop spectateur (N°2, 8, 11), alors qu’il manquait du monde en fond de touche pour défendre sur Doussain. Il s’en suit une succession de plaquages manqués sur un même joueur McAlister. Ça devrait blesser quelques égos, à la vidéo!

Côté arbitral, le match fut haché. Les toulonnais ont été beaucoup sanctionnés en mêlée grâce à la malice de Census Johnston, systématiquement en bascule avec les épaules plus basses que le bassin ou en travers dès qu’il prend la pression. Il en a été de même, lors de la pénalité jouée rapidement par Piquamoles, positionné dans le dos de l’arbitre et à moins de 5 m de la ligne de but… Elle aurait du être rejouée.

 

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BIARRITZ  15 / BAYONNE 16 :

Dominer n’est pas gagner !

Les biarrots n’ont certainement pas perdu ce match dans les 5 dernières minutes mais plutôt dans les 75 premières, par un manque de précision de leur buteur, de patience proche des lignes et de variétés dans leur jeu offensif.

Biarritz a donné l’impression  de maîtriser la première mi-temps notamment dans la conservation. On prendra comme exemple cette séquence longue de plus de 2mn30s qui se termine par un jeu au pied dans l’en but non récupéré par BALSHAW. Le choix de la «pénal-touche » lorsque les bayonnais sont à 14, après le carton jaune de ROKOCOKO, peut se comprendre. Les echecs précédents du buteur le justifient. Malheureusement, la prise de balle en touche sera improductive malgré un pilonnage des ciel et blanc. C’est le tournant du match! On retrouve cette absence  de réalisme dans les temps forts en deuxième mi-temps. Les biarrots ont manqué de lucidité notamment à 5 minutes de la fin, où ils se précipitent et perde leur dernier ballon sur un ruck.
Dans le secteur défensif, les biarrots ont eu des difficultés à fermer le centre du terrain après un jeu au pied, à l’image de la percée du bayonnais SPEEDING. Sur l’essai bayonnais, le centre GIMENEZ se précipite sur le 3ème ligne BERNAD et ouvre la porte intérieur que ne peut fermer le 2ème ligne LUND en retard. Les Bayonnais en profitent et gèrent bien le surnombre pour marquer l’essai par LACROIX. Et pourtant ils font un en-avant sur la dernière passe entre AHOTAEILAO et LACROIX.

Côté bayonnais, les intentions étaient présentes dès le début du match, leur jeu offensif était basé sur des prises du centre du terrain pour ensuite renverser le sens de jeu, à l’image de leur essai dès la 10’. Sur un jeu au pied mal négocié par TRAILLE, les Ciel et Blanc contre-attaquent, prennent le centre du terrain par O’CONNOR et après deux changements de sens ils viennent attaquer la défense biarrote pour marquer. Le manque de ballon et la domination territoriale des Rouge et Blanc ne leur ont plus permis de peser sur le match offensivement. C’est en défense qu’ils sont allés chercher cette victoire. Ce fut difficile en fin de 1ère mi-temps sous les coups de buttoir des avants biarrots, notamment le talonneur  HEGUY. Mais en deuxième mi-temps, avec l’apport de joueurs frais comme BOUTATY et surtout HAARE, les bayonnais ont fait reculer leurs adversaires. Ils les ont fait déjouer, en offrant aucune occasion de marque aux Biarrots. Les bayonnais ont réagi après leur débâcle du match précédent contre TOULOUSE et la chance a tourné avec cette dernière pénalité offerte à BOYER, sur la sirène, pour un maul effondré par les biarrots. Après analyse vidéo, il semble que ce soit le bayonnais San GERBER qui effondre le maul sous les yeux de l’arbitre… Pas vu pas pris!!

 

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S.L